• Isabelle Turbiez a partagé une publication.
     24 juin · 
     

    Merci Serge

    L’image contient peut-être : 1 personne, chien et plein air
    Serge Dunand

    C’était ma chienne…
    Oui, je sais, je pourrais relativiser en me disant que ce n’était qu’un animal, qu’il y a plus grave dans la vie en comparant d’autres évènements, mais c’était ma chienne.
    17 ans passés à mes cotés et moi aux siens. 
    17 ans où chaque jour les joies explosives étaient les mêmes que je rentre plus riche ou plus pauvre, en faisant la gueule ou en étant joyeux, elle s’en foutait. Elle me voyait et cela lui suffisait.
    17 ans ou pas un jour ne passait sans jouer ensemble, sans se coller à moi, sans que son regard ne me lache afin de savoir si on allait sortir au bord de l’eau, courir dans les bois ou tt simplement allez courser les chats du voisinage…
    17 ans sans laisse, 17 ans à ne donner qu’une chose, de l’amour. 17 ans à me faire changer d’avis quand je partais seul et qu’en croisant son regard, je craquais en lui ouvrant la porte de la voiture que je devais ensuite nettoyer.
    17 ans à lui interdire des trucs le matin pour ensuite lui autoriser le soir.
    17 ans à venir se caler chaque matin entre ma femme et moi en prenant soin de dégager les chats au cas ou ceux ci soient venus squatter en douce.
    17 ans à venir me réclamer de la bouffe interdite par sa maitresse mais autorisé par moi et…inversement. 
    17 ans à nous protéger sans quasiment ne mordre jamais personne sauf 1 releveur de compteur et 1 élagueur qui étaient entrés sans sonner sans oublier le bras d’un copain un peu trop casse couille avec elle…
    Ma Tara, tu as eu une belle vie et te voir fatiguée à la fin de celle-ci m’arrachait le cœur.
    Ces derniers jours, je n’ai cessé de te murmurer à l’oreille que ça ira et que nous serons toujours là mais ton regard me faisait bien comprendre que tu n’étais pas dupe que notre histoire prenait fin. 
    Nous avons fait notre dernière balade dans un endroit que tu aimais tant. Je suis sur que quand j’y retournerais, canards, hérons et autres poules d’eau viendront me demander de tes nouvelles tant ils s’étaient habitués à toi et tes innombrables échecs quand tu tentais d’en gauler un.
    T’étais ma chienne. Et même si je pleure de te savoir partie, je ne veux me souvenir que de ces 17 années ou toi, ma chienne, tu m’as rendu heureux.
    Et si, comme le dit celui qu’il t’arrivait d’écouter avec moi « Un jour pourtant je le sais bien, Dieu reconnaitra les chiens ». Sur que ce jour là, en te voyant et en devinant la chienne que tu étais, et surtout, en constatant le maitre qu’il t’a fallu supporter pendant 17 années, il te trouvera une place tranquille peinard où je reviendrais te chercher pour une balade éternelle. 
    Salut ma chienne.


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