-
Il pleut, il mouille ...
Lorsqu'il pleuvait, au mois de Mai, bonne-maman me racontait qu'étant alors jeune fille et apprenant la broderie à l'ouvroir, institution religieuse d'alors, avec ses amies elles avaient transformé les paroles d'un cantique et chantaient : " C'est le mois de Marie, c'est le mois de la pluie, à la vierge chérie, offrons un parapluie !!! ", inutile de vous dire que lorsque les religieuses les entendaient, les sanctions ne manquaient pas de ... pleuvoir, finalement la pluie au mois de Mai ne date pas d'aujourd'hui, ma grand-mère était née en 1900 ...
1 commentaire -
1969 à 1972,
Ecrits et cris du cœur ...
Fille unique de parents divorcés, je suis naïve, et me voilà
confrontée au pensionnat ...
Période très tourmentée, difficile, douloureuse, profonde
dépression , que j'ai pu gérer toute seule grâce à
l'écriture...
Premiers écrits, j'ai onze ans , je suis en pension, en
cinquième, en avance et perdue au milieu des grandes . Loin
de mon enfance protégée à la campagne, loin de mes
grands-parents, de mes animaux, c'est la déchirure ; mon
cœur bat la chamade, ma mère qui m'avait confiée à mes
grands-parents, a pris cette décision, elle me veut
pensionnaire ... dans un établissement religieux .
J'en souffre beaucoup, je le lui dit, elle ne m'entends pas ;
mal conseillée par une amie psychorigide, nos relations
vont se dégrader , ma scolarité aussi .
Première de la classe jusqu'en sixième, je vais
accumuler mauvais résultats et redoublement . Je vois,
j'entends, je me questionne et la révolte envahit mon cœur,
dépressive et perturbée, commencent les années galère et
l'écriture va prendre une place prépondérante dans ma vie,
'je me réfugie dans ce monde à ma démesure qui va m'aider
à combler le vide sidéral qui s’ouvre alors sous mes pieds .
Je fugue, en grande révolte, passage devant une
psychologue, un psychiatre, je ne parle pas , j'ai peur, trés
peur, ma mère me dira qu'elle n'a jamais eu les résultats
mais que son amie qui a un mari gendarme s'est renseignée
et qu'ils sont catastrophiques,
De nombreux textes ont disparu, voici les rescapés .
Maïté Chatadieu
votre commentaire -
FIFI LA MAUDITE COQUINE .
Les médicaments installent une torpeur insidieuse qui m'éloigne doucement de toute vie sociale et elle était déjà bien limitée !
Et la douleur fidèle mais encombrante compagne éteint souvent mes velléités de révolte .
Restent mes nuits blanches sur la planète « Gmal » qui font de mes journées de repos des journées « blanches » où des envies de dormir subites étirent le temps en siestes qui me laissent apathique mais pas reposée .
Je m'éloigne doucement de la vraie vie pour un cocon chimique d'où l'envie de sortir disparaît peu à peu …
Alors ??? Je dois réagir ! Me bouger grave, sinon Fifi la maudite va gagner et je finirai condamnée à subir ses exigences sans broncher ! Ce n'est pas du tout ce que je veux .
Ooooh ! Nooooooooon ! Mobilisation générale, appel à toutes mes ressources pour sortir du trou, et j'y arriverai, ça s'appelle de l'autosuggestion, je crois !!!
LOL ! ;) c'est parti …............
1 commentaire -
En souvenir de Gabriel,
mon grand-père qui aimait les alexandrins.
Le soir a déposé son campement précaire,
Et toujours cette envie de fuir la terre entière .
Que sera le matin quand finiront mes guerres,
Solitude et terreurs chasseront mes prières .
Qu'ai je vu, qu'ai je su, en mon âme guerrière,
Qui hante mon sommeil et me charge de pierres ?
Que, dès la fin du jour, je guette la lumière
Effrayée et meurtrie . Où est la vierge fière ?
J'avais vaincu les Maures et volées leurs bannières,
Je me sentais si forte au milieu de mes frères .
Voici que sont venues les années de misère,
Je maudis le passé et rêve d'avenirs . Père,
Qu'avez-vous fait à votre propre chair ?
Des lambeaux du passé, allument des chimères, Les souvenirs se heurtent et, brûlée par la fièvre,
Quand ai-je donc franchi l'invisible barrière,
Où la folie emmêle les fils des chanvrières,
Qui filent souvenirs, et rêves d'avant-hier .
Ainsi donc ma mémoire se drape de poussière,
Et la cendre recouvre ce que je croyais hier .
Je me rêvais glorieuse, encensée, reine altière,
Et me voici rendue, aux bas-fonds, et tanières,
Las même la camarde ne me veut pour compère
Pleure belle princesse ton temps est loin derrière,
Pauvresse décrépite, et vouée aux enfers,
Espérant un demain, pour savoir la lumière .M. CHATADIEU
02-05-2013
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires