• Cendre et poussière .

     

    Cendres et poussières .

                     

    En souvenir de Gabriel,

    mon grand-père qui aimait les alexandrins.

     

    Le soir a déposé son campement précaire,
    Et toujours cette envie de fuir la terre entière .
    Que sera le matin quand finiront mes guerres,
    Solitude et terreurs chasseront mes prières .
    Qu'ai je vu, qu'ai je su, en mon âme guerrière,
    Qui hante mon sommeil et me charge de pierres ? 
    Que, dès la fin du jour, je guette la lumière
    Effrayée et meurtrie . Où est la vierge fière ?
    J'avais  vaincu les Maures et volées leurs bannières,  
    Je me sentais si forte au milieu de mes frères .
    Voici que sont venues les années de misère,
    Je maudis le passé et rêve d'avenirs . Père,
    Qu'avez-vous fait à votre propre chair ?
    Des lambeaux du passé, allument des chimères,      Les souvenirs se heurtent et, brûlée par la fièvre,
    Quand ai-je donc franchi l'invisible barrière,
    Où la folie emmêle les fils des chanvrières,
    Qui filent souvenirs, et rêves d'avant-hier .
    Ainsi donc ma mémoire se drape de poussière, 
    Et la cendre recouvre ce que je croyais hier .
    Je me rêvais glorieuse, encensée, reine altière,
    Et me voici rendue, aux bas-fonds, et tanières,
    Las même la camarde ne me veut pour compère  
    Pleure belle princesse ton temps est loin derrière,
    Pauvresse décrépite, et vouée aux enfers,
    Espérant un demain, pour savoir la lumière .

     

    M. CHATADIEU
       02-05-2013




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