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               La matinée avait mal commencé... je faisais le ménage ... Je passe la serpillière une première fois, mon mari revient dans la cuisine, re-serpillière je me retourne Maïna avait fait caca partout !!! Troisième fois, la c'était un gros pipi, inutile de préciser qu'elle était déjà sortie deux fois . Je ressors ma serpillière et là Maïna me fonce dessus en grognant je fais de même, non mais, fuite éperdue dans le couloir . Bon ça y est à part une incontinence de Pitou je suis tranquille pour une à deux heures, je reviens pour ranger mais je suis épuisée on verra plus tard, vite mon refuge ma page FB, et là merveille des merveilles je tombe sur la vidéo partagée par mon amie Vanessa, et bien non le weekend n'est pas foutu, je vais recharger mes batteries, après avoir partagé en public, et maintenant je vais boire l'apéro, ainsi je ferais une bonne sieste, et oui il en faut peu pour être heureux !

     

     

     

     


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               Gros coup de blues ce soir ...


          Je suis fatiguée, douloureuse, peu active et

    des idées noires, il va bien falloir que je me

    motive pour continuer à trouver de l'envie ... 

          J'ai l'impression de passer mon temps

    uniquement à l'entretien de la maison et la    

    bouffe, que des trucs que je n'aime pas ...

          Quand aux fous rires partagés il y a belle

    lurette que ça ne m'est pas arrivé, tête vide

    jambes lourdes, corps en vrac, au secours la vie,

    fait moi un signe ...

          Et même pas productif le cafard, avant

    j'écrivais ... plus aucune idées ... allez assez

    d'auto-apitoiement, je vais au lit , demain ça ira

    peut-être mieux ...

     

     

            (Tous droits réservés à l'auteur)

        


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  •                             

    Jeannette .

     

         Ma maman est morte mercredi, sa vie

    a été faite de combats, pour sa fille, pour

    son travail et son indépendance . Toujours

    présente pour aider sa famille et au plus près

    de ses patients et de ses collègues .

         Incomprise parfois, mésestimée souvent,

    blessée et meurtrie,  elle a pu faire de

    mauvais choix, comme ses parents avec elle .

    Et même si j'en ai pâti, cela aussi m'a

    permis de me construire . J'ai vite su me

    protéger en prenant mon indépendance tout en

    gardant pour elle une tendre affection . Entre

    nous il y avait amour et respect mutuel de nos

    choix de vie .

          Seule, pendant longtemps, elle fit

    sur ses vieux jours la rencontre d'un homme

    bon qui sut lui apporter l'amour et la

    confiance en elle, dont on l'avait privée .

          Je garderai d'elle l'image du bonheur

    partagé avec son cher Gaston, mon papa adopté,

    toujours présent en mon cœur ,mort trop tôt .

    Restait Chouky, le petit chien qui a

    courageusement combattu la maladie pendant un

    an et qui l'a bien aidée à surmonter son

    chagrin . 

         Quand sa sœur qui habitait à côté

    est morte elle aussi, le fil ténu qui la

    reliait à la vie, s'est peu à peu rompu .

    L'angoisse l'habitait et les peurs oubliées

    ont ressurgies .

         La voici désormais en paix, et

    présente à mes côtés jusqu'au bout de mon

    chemin .

         J'avais écrit le poème qui suit il y

    a cinq ans j'ai eu envie de le lui dédier .

    Merci aux amis qui prendront le temps de

    s'arrêter pour une dernière visite .

     

    Jolie barre de séparation

     

     

    ET QUAND VIENDRA LE TEMPS ...

     


     Et quand viendra le temps de clore les volets,
     

     Je fermerai les yeux . Lors, pourront affluer

     Marée de souvenirs, et mystères du repos à venir  

     Passé et présent fusionneront dans un soupir .  

     

       Des images tremblées, vieux rêves oubliés,  

     Des mémoires d'antan, viendront me rassurer .
     
     Au delà du demain, au delà du partir,

     Surgira en mon âme l'idée d'y revenir .

     L'odeur de tes cheveux et le bruit de tes pas,

     De ta main dans la mienne quand je n'y croyais

     pas, 

     Les pleurs et les fous rires tout au long du

     chemin,

     Et nos complicités, et nos jours plein d'

     entrain .

     Voici que vient le temps de clore les volets  

     Allez viens ; tiens ma main, aide moi à passer,

     Sèche tes larmes, guide moi, reste à franchir

     ce pont,

     Dernier pas vers la paix d'un nouvel horizon .

     Il te faudra du temps pour apaiser ta peine,

     A ce triste fardeau il faudra renoncer,

     Des larmes couleront, pluie d'amères colères,

     Tu lâcheras ma main, tes larmes sécheront,

     Tu pourras me rêver, pardonner l'abandon,

     Me porter en ton cœur, me bercer à jamais,

     Puis, enfin, tu sauras renaître à la lumière .

     Le soleil brillera, éclairant ton chemin,

     Je serai là, ombre veillant sur ton destin .

     

                                        Maïté Chatadieu 

                                             30.03.2011 


                                                 

          Jolie barre de séparation

     

           C'est mon amie Martine qui m'a offert

    ce très beau texte que je m'empresse de

    rajouter à mon hommage à Jeannette, ma maman .

     

     

    Ne reste pas là à pleurer devant ma tombe

    Je n'y suis pas, je n'y dors pas ...

    Je suis le vent qui souffle dans les arbres,

    Je suis le scintillement du diamant sur la

    neige,

    Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,

    Je suis la douce pluie d'automne ...

    Quand tu t'éveilles dans le calme du matin ,

    Je suis l'envol de ces oiseaux silencieux

    Qui tournoient dans le ciel ...

    Alors, ne reste pas là à te lamenter devant ma

    tombe ;

    Je n'y suis pas, je ne suis pas mort !

    Pourquoi serais-je hors de ta vie simplement

    Parce que je suis hors de ta vue ?

    La mort tu sais, ce n'est rien de grave .

    Je suis juste passé de l’autre côté .

    Je suis moi et tu es toi .

    Quelque soit ce que nous étions l'un pour

    l'autre avant,

    Nous le resterons toujours .

    Pour parler de moi, utilise le prénom

    Avec lequel tu m'as toujours appelé .

    Ne parle pas de moi au passé, j'existe

    toujours ...

    Parle de moi simplement comme tu l'as toujours

    fait .

    Ne change pas de ton, ne prends pas un air

    grave et triste .

    Ris comme avant aux blagues qu'ensemble nous

    apprécions tant .

    Joue, souris, pense à moi, vis pour moi et

    avec moi .

    Laisse mon prénom être le chant réconfortant

    qu'il a toujours été .

    Prononce-le avec simplicité et naturel,

    Sans aucune marque de regret .

    La vie signifie tout ce qu'elle a toujours

    signifié .

    Tout est toujours pareil, elle continue, le

    fil n’est pas rompu .

    Qu'est-ce que la mort sinon un passage ?

    Relativise et laisse couler toutes les

    agressions de la vie,

    Pense et parle toujours de moi autour de toi

    et tu verras,

    Tout ira bien .

    Tu sais, je t'entends, je ne suis pas loin,

    Je suis là .

    Juste de l’autre coté .

     

            Nella Ricci

            9 juin 2015

     

     

          Jolie barre de séparation

     

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    La fée des larmes

     "légendes d'Alsace" de Lucien Sittler . 


    Le Hohneck

         Il y a bien des années, un couple de

    marcaires [terme local désignant les fermiers]

    près du Hohneck eut une petite fille . C'était,

    comme on dit, "un enfant de dimanche", auquel

    les fées apportèrent au baptême de nombreux

    cadeaux . Ces fées habitaient dans les pentes

    rocheuses du Hohneck, qui tombent à pic vers le

    Frankenthal, et, la nuit, elles dansaient sur

    les vastes prairies du Kastelberg et du Hohneck

    jusque vers la Schlucht . La fée de la beauté

    donna à la petite fille son cadeau pour qu'elle

    fut belle un jour, la fée de la richesse lui

    promit de la combler de biens . Mais il y avait

    aussi la fée des larmes . Les parents crurent

    bien faire en lui interdisant l'entrée de la

    maison ; ils ne voulaient pas que l'enfant

    versât des larmes et fût malheureuse . En vain,

    la fée affirma que les larmes étaient

    nécessaires et souvent bien douces et qu'elles

    allégeaient le fardeau de la vie ; les marcaires

    ne voulurent rien entendre .

         La jeune fille grandit et elle devint

    une demoiselle d'une beauté extraordinaire,

    comme on n'en avait jamais vue . Mais il lui

    manquait quelque chose : la douceur du

    sentiment. 

         Son sourire était froid, jamais elle

    n'était touchée par quoi que ce fût . Un jour,

    le seigneur de Guirsberg, qui chassait sur les

    alpages, aperçut la jeune fille et s'éprit

    d'elle . Peu de semaines plus tard, le mariage

    fut célébré, et la fille des marcaires devint

    une châtelaine riche, admirée et célèbre .

         Mais le bonheur ne dura pas longtemps . Le

    seigneur s'aperçut vite du manque de cœur et de

    sentiments profonds de sa femme . Bientôt, il

    commença à la délaisser, passa son temps à la

    chasse ou dans la compagnie joyeuse d'autres

    seigneurs . Sa femme se désespérait, mais elle

    ne pouvait pas pleurer . De même, elle se

    faisait détester par les serviteurs et les

    servantes, mais ne savait pas y remédier .

         Elle souffrait toujours plus de cette

    situation dont elle se sentait elle-même

    responsable . A la fin, elle ne voulut pas vivre

    plus longtemps dans ces conditions affreuses .

    Elle courut au Fischboedle, ce beau petit lac au

    pied des Spitzkoepfe, pour s'y noyer . Mais à

    peine eut-elle mis le pied sur la berge que la

    fée des larmes sortit des ondes, et elle raconta

    à la pauvre jeune femme ce qui s'était passé

    lors de son baptême .

     

    La fée des larmes .

             

         Les larmes te manquent, la douceur du

    cœur, la chaleur du sentiment . Et c'est pour

    cela que tu as dû tant souffrir . Mais cela

    suffit . Je t'offre maintenant le don que tes

    parents ont refusé pour toi, les larmes .

         Elle toucha les yeux de la jeune femme et

    disparut . La châtelaine rentra au château toute

    bouleversée et en proie à des sentiments

    indéfinissables qui lui déchiraient déchiraient

    le cœur . Et soudain les premières larmes

    jaillirent de ses yeux, et à son grand

    émerveillement, elles se transformèrent en

    perles brillantes . La nuit elle revit en songe

    la fée des larmes qui lui dit :

              Prends les perles, fais-en un collier

    et mets-le autour de ton cou . Demain ton mari

    reviendra au château. Il te verra, et tu

    l'embrasseras .

              En effet, le seigneur de Guirsberg

    vint le lendemain au château . Lorsqu'il vit sa

    femme, il fut saisi d'étonnement, car il la

    trouvait entièrement changée . Sa beauté s'était

    enrichie d'un charme nouveau et mystérieux qui

    l'attirait irrésistiblement . Et à partir de

    l'heure où la jeune femme avait reçu le don des

    larmes et en même temps celui de la compassion,

    de la pitié, de la bonté et de la douceur du

    cœur, le bonheur habita au château .

     

     

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